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Val et Alice in Wonderland
27 novembre 2012

L'écume des jours, Boris Vian

9782253140870-G

4ème de couverture:

Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette oeuvre d'une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d'un nénuphar, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir. Seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des Noirs américains...

« Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai. »

L'écume des jours est sans doute un des romans les plus singuliers et déroutants qu'il m'ai été donné de lire. Boris Vian a créé  ici un monde loufoque et absurde à la fois semble et très différent du notre. Cela n'apparaît pourtant pas de façon évidante dès les premières pages mais on s'en rend compte au fur et à mesure, principalement à cause d'éléments de la vie quotidienne des personnages qui ne collent pas du tout aux nôtres. Et c'est le fait que ce monde soit si proche du notre qui rend ce livre dérangeant car beaucoup d'éléments ne correspondent pas aux principes de notre société et sont parfois immoraux. J'ai donc été vraiment surprise tout au long de ma lecture car de nombreuses situations absurdes et illogiques ne surprennent pas le moins du monde les personnages. Je n'ai pas aimé la mentalité et l'attitude de ces derniers. Ils ont une tendance prononcée à l'égoïsme, ne sont intersectées que par leur bonheur personnel, parfois par celui de leurs proches. Ils sont confrontés a toutes sortes d'horreurs qui ne les dérangent pas tant qu'elles ne les concernent pas. 

Il y a un point de ce livre que j'ai trouvé très intéressant, c'est l'utilisation par Boris Vian de nombreux jeux langagiers pour souligner l'aspect déroutant et un peu fantastique de l'univers qu'il a crée. Il utilise principalement des néologismes, c'est à dire la création d'un nouveau mot à partir d'un mot déjà existant. Il invente donc de nouveau objets, poétiques comme le pianocktail, un piano qui permet de créer un cocktail dont le goût rappelle le morceau joué, ou plus sordides comme l'arrache-coeur (à prendre au sens propre...).

La fin est aussi très surprenante. Dans ce roman, aucune histoire d'amour ne se finit bien et aucun personnage n'en sort indemne, ce qui le rend tragique et triste. Vers la fin, tout arrivent d'un coup, les événements funestes arrivent sans que personne ne puisse rien y faire et sans la moindre note d'espoir. Tous les personnages sont victimes la maladie, du crime, de la folie, du suicide... Il me restait donc en achevant ce livre un sentiment de vide et de pitié.

Je conseille à tous L'écume des jours, un merveilleux roman très poétique, avec un style fluide et un humour noir tout en finesse.

Alice. 

« Si c’était à refaire, recommenceriez-vous ? dit la chanson ; jamais on ne recommencerait, à moins d’être gâteux ou d’ignorer le goût de l'expérience.  »     Boris Vian

10806011-etoiles-de-notation[1] (2)

 

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