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Val et Alice in Wonderland
25 avril 2013

Double jeu, Judy Blundell

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     1950. Quand Kit Corrigan, 17 ans, débarque à New York, elle est seule en ville. Elle a quitté Providence, sa famille, et rompu avec Billy, son petit ami qui s’est engagé en Corée. New York ne l’accueille pas les bras ouverts et Kit obtient un second rôle dans un spectacle à Broadway pour vivre chichement. Le destin vient à son secours par le plus improbable des êtres. Le père de Billy, Nate Benedict, avocat véreux, lui offre une chance inespérée : devenir danseuse au Lido et vivre dans un appartement agréable. En échange de quelque chose qui se révélera trop lourd à porter pour Kit… (source)

Judy Blundell nous offre un roman noir dans lequel les adolescents découvrent les actions douteuses de leurs aînés. Un roman d'amour, certes, mais un de ceux où les motivations de l'héroïne ne sont pas aussi pures que son coeur.  NY Times

J'ai eu un peu de mal avec le début de ce roman qui ne m'a pas immédiatement emballée mais j'y ai finalement pris goût et j'ai été assez séduite, notamment par l'atmosphère particulière qui s'en dégage.

Si je ne suis pas facilement entrée dans ce livre, c'est tout d'abord à cause de l'alternance de l'action présente et d'éléments du passé de Kit, au fil des chapitres. Je n'ai pas de suite saisi l'utilité de ce mode de narration et j'ai donc trouvé quelques longueurs dans le début. Bien sûr, cet aspect s'avère ensuite très utile, notamment pour mieux appréhender la personnalité de Kit, agréable, mais sans plus. J'ai trouvé qu'elle ne se révoltait pas assez vis à vis de Nate qui la manipule un peu trop, j'aurais bien aimé qu'elle lui dise ce qu'elle a sur le coeur.

L'ambiance de l'Amérique des années 50 est très perceptible, notamment dans des lieux assez emblématiques de cette période (ou de l'idée que j'en ai), comme le Lido, et bien sûr dans l'intrigue principale, qui tourne autour d'une histoire de mafieux, de trafics et de règlements de compte (en résumé très bref ^^). On a aussi le contexte mondial, avec la guerre de Corée, rapidement survolé, un peu trop rapidement à mon goût justement...

Sans être extraordinaire, ce roman est agréable à lire et sort un peu de l'ordinaire, il aborde le thème de la gloire et de la réussite sous un angle plus intime mais intéressant, avec une héroïne qui n'a pas eu une vie facile prête a tout pour s'en sortir, quitte a certain sacrifices.

Alice.

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24 avril 2013

Entre chiens et loups - tome 4 : Le retour de l'aube, Malorie Blackman

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Tobey est amoureux de Callie. Fou amoureux. Pour son anniversaire, il veut lui offrir un cadeau digne d'elle, un cadeau de valeur. Alors il va accepter le pire : effectuer une livraison pour le gang de McAuley. En échange d'un peu d'argent. Un peu d'argent qui le conduira directement en enfer...  (source)

Après le niveau des tomes précédents, je m'attendais à bien mieux pour Le retour de l'aube, qui m'a affreusement déçue...

A la fin du tome 3, Malorie Blackman avait laissé pas mal de questions en suspend, une suite était donc quasi-indispensable. Mais j'ai quand même que trouvé ce tome 4 était de trop. L'auteur s'essouffle, l'intrigue est beaucoup moins prenante et perd de son intensité.

Tout d'abord, je m'attendais à retrouver Callie Rose dans toute sa splendeur, eh bien non... Elle passe la moitié du roman à l'hôpital, le personnage principal est donc Tobey, ce que le résumé laissait présager mais quand même... D'ailleurs, c'est la famille Hadley/McGrégor au complet qui est zappée, Sephy non plus n'est plus du tout au centre du roman. Jusque là, cela aurait pu passer, mais je n'ai pas du tout été accrochée par le personnage de Tobey. Je n'ai pas réussi à le cerner vraiment, il m'a paru banal, bref, il manquait d'intérêt. De plus, sa relation avec Callie fait pâle figure à côté de celle entre Sephy et Callum

Et du côté de l'intrigue, j'ai vraiment eu l'impression que Malorie Blackman "trahissait" les valeurs du roman (je m'emporte peut-être un peu ^^). Le thème des injustices entre Nihils et Primas fait presque office de tapisserie, il est très peu abordé. Et comme pour accentuer cela, tout tourne désormais autour d'une histoire de gangs et de règlements de comptes, encore un manque d'originalité.

Et pour finir, la fin m'a vraiment étonnée dans le sens où elle m'a laissée une sensation d'inachevé, plutôt inopportune dans un roman qui vient clore une saga. Comme je le disait précédemment, tout ce qui touche aux rapports Primas/Nihils est mis de côté, on ne sais pas comment les choses vont évoluer, que ce soit en bien ou en mal. Et c'en est de même pour les personnages qui sont un peu laissés en plan, même après l'épilogue les choses ne s'éclaircissent presque pas.

En conclusion, c'est une grosse déception, un dernier tome largement pas au niveau des précédents et qui clôt une superbe série de façon un peu trop amère...

Alice.

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22 avril 2013

Entre chiens et loups - tomes 2 et 3, Malorie Blackman

✦ Attention aux spoiler pour ceux qui n'ont pas lu le tome 1, ne gâchez pas une si bonne lecture... 

 


Résumé du tome 2 - La couleur de la haine - Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Noirs et Blancs ne se mélangent pas. Jamais. Pourtant, Callie Rose est née. Enfant de l'amour pour Sephy et Callum, ses parents. Enfant de la honte pour le monde entier. Chacun doit alors choisir son camp et sa couleur.

Mais pour certains, cette couleur prend une teinte dangereuse... celle de la haine.    

Résumé du tome 3 - Le choix d'aimer - Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Dans ce monde, une enfant métisse est pourtant née, Callie Rose. Une vie entre le blanc et le noir. Entre l'amour et la haine. Entre des adultes prisonniers de leurs propres vies, de leurs propres destins. Viendra alors son tour de faire un choix. Le choix d'aimer, malgré tous, malgré tout...

J'ai décidé de faire un article groupé sur ces deux tomes car j'ai trouvé qu'ils formaient une sorte d'unité au sein de la saga (de quatre tomes).

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   Dans le tome 2, on retrouve Sephy, quelques mois après la mort de Callum, et enceinte de Callie Rose. Elle a été jetée dehors par son père et vis seule dans un petit appartement miteux. Elle accouche au tout début du roman. S'en suivent plusieurs chapitres où elle écrit en s'adressant à sa fille (encore bébé). J'avoue avoir eu très peur que tout le roman se déroule ainsi mais ce n'est pas le cas. En réalité, ce tome est plutôt centré sur le retour à la "vie normale" de Sephy. Tout va mal, le monde est toujours déchiré entre les Nihils et les Primas et Sephy n'est acceptée d'aucun des deux côté. C'est en cet aspect que ce roman est "magistralement terrible", Sephy est exclue, méprisée par tous, elle se sent responsable de la mort de Callum et doute de son amour. Elle se retrouve prise au piège du système qui est, par dessus le marché, administré par son père. On suit donc sa progression difficile dans une vie tout sauf idéale, on la voit chuter, être rabaissée, mais elle se relève toujours. Ce roman m'a vraiment prise aux tripes, la douleur de Sephy m'a bouleversée.

Une chose qui m'a surprise est de retrouver Jude (le frère de Callum) dans ce roman. Et c'est en le rencontrant que le mot "haine " prend tout son sens. Ce personnage n'était pas très approfondi dans le premier tome mais c'est chose faite, et j'ai même eu l'impression qu'il était le personnage principal de La couleur de la haine. Il est profondément seul et j'ai parfois éprouvé de l'affection envers lui mais ces actes sont impardonnables. Après la mort de Callum, il a développé un profonde aversion vis à vis de Sephy qui a transformé son coeur en pierre.

Jasmine, la mère de Sephy et Meggie, la mère de Callum on elles aussi un place toute particulière dans le roman.


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Dans le début du tome 3, Callie Rose a 15 ans et elle s'apprête à commettre un acte irréparable. Tout le roman est basé sur des retours en arrière qui montrent l'évolution de Callie depuis son enfance. On voit se dessiner sa personnalité, impulsive, colérique et loyale. Elle découvre le passé de sa mère et, au fur et a mesure de l'histoire, entre en conflit violent avec elle. On a accès à la fois aux pensées de Jude, plus froid et obstiné que jamais, de Callie, qui tente tant bien que mal de se construire, et de Sephy, qui ne sait plus quoi faire pour que sa relation avec sa fille s'améliorent. ans ce tome, Jude m'a particulièrement horripilée, détestable du début à la fin.

En définitive, c'est ce que j'adore avec cette saga. Elle fait naître en nous des sentiments intenses, presque primitifs. Ce que je pourrais cependant lui reprocher est de ne pas suffisamment creuser certaines réflexions et de (justement) tout miser dans les émotions. Ces pensées gagneraient à être développées.

Alice.

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21 avril 2013

L'attrape-coeurs, J.D. Salinger

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Phénomène littéraire sans équivalent depuis les années 50, J. D. Salinger reste le plus mystérieux des écrivains contemporains, et son chef-d'oeuvre, " L'attrape-coeurs ", roman de l'adolescence le plus lu du monde entier, est l'histoire d'une fugue, celle d'un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassé de son collège trois jours avant Noël, qui n'ose pas rentrer chez lui et affronter ses parents. Trois jours de vagabondage et d'aventures cocasses, sordides ou émouvantes, d'incertitude et d'anxiété, à la recherche de soi-même et des autres. L'histoire éternelle d'un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile et corrompu.

J'ai commencé la lecture de ce livre sans trop savoir à quoi m'attendre. Je projetais de lire L'attrape-coeur depuis pas mal de temps mais sans savoir exactement pourquoi... Je me suis donc lancée de manière un peu aveugle dans cette lecture, qui m'a totalement conquise.

Holden est un des personnages de romans les plus intéressants que j'ai rencontrés. C'est un ado plutôt banal au premier abord, cancre et un brin insolent, mais, au fur et à mesure du roman, il se révèle mûr et intelligent, franc et impulsif parfois un peu cynique mais sans aucun doute extrêmement attachant . Durant les trois jours qu'il va passer seuls, on va l'observer errer dans les rues de New-York, mais également, et de manière étrangement liée, dans son esprit. Chaque élément de la vie de tous les jours, du plus anodin au plus fondamental, va occuper une place dans ses pensée profondes, il va essayer de l'analyser, de le comprendre. Et c'est cet aspect qui en fait un roman impossible à rater par n'importe quel adolescent. J'ai aussi bien apprécié le fait que toute cette "aventure" ne le mène pas a quelque chose d'un peu trop extraordinaire mais qu'il revienne juste à la vie normale, tout en en ayant mûri intérieurement.

L'attrape-coeurs semble écrit par Holden lui-même, s'adressant directement au lecteur (comme un sorte de journal), d'où l'utilisation d'un langage familier. Mais ce qui rend ce livre encore plus authentique, et le personnage de Holden encore plus représentatif de tous les adolescents, c'est la manière dont s'ordonnent ses propos. Ou plutôt ne s'ordonnent pas du tout. Tout est écrit de façon instantanée, le roman est en quelque sorte une accumulation de pensées impétueuses qui n'ont parfois aucun lien entre elles, de petits morceaux de vie qu'Holden nous livre sans les trier, comme ils lui viennent. On est emportés dans un tourbillon de détails foisonnants et hétéroclites, qui nous laisse à l'arrivé étourdit mais comblé.

En définitive, je dirai que L'attrape-coeurs semble vivant.

Voici un extrait du livre (la première phrase): "Si vous voulez vraiment que je vous dise, alors sûrement la première chose que vous allez me demander c'est où je suis né, et à quoi ça a ressemblé, ma saloperie d'enfance, et ce que faisaient mes parents avant de m'avoir, et toutes ces conneries à la David Copperfield, mais j'ai pas envie de raconter ça et tout."

Alice (et Val pour l'extrait ^^)

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17 avril 2013

Opération "Blog zéro carbone"

Bonjour à tous,

Aujourd'hui nous avons décidé de participer à l'opération blog zéro carbone. Le but est très simple: compenser l'émission en carbone de notre blog en plantant un arbre en France. Cela ne prend que deux minutes et vous pouvez avoir la fierté d'un blog écolo en phase avec les enjeux de demain. Un petit geste peut faire la différence alors blogueur à vos souris ! Cliquez sur le logo si vous aussi vous voulez participer.

bonial – promos et catalogues en ligne – un petit geste pour la planète

 

Nous remercions Marie qui a inspiré grandement cette initiative ! (vous pouvez consulter son blog en cliquant sur la colonne de lien ^^)

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Val et Alice

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14 avril 2013

Les frères Grimm, Terry Gilliam

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Résumé allociné: A l'aube du XIXe siècle, les frères Grimm étaient connus dans toutes les campagnes pour être les seuls capables de vaincre les esprits maléfiques et les créatures en tous genres qui épouvantaient les villages. Leur lucrative entreprise cachait cependant un petit secret : Jacob et Will se contentaient de combattre les monstres diaboliques que leurs complices animaient grâce à d'ingénieux trucages et d'impressionnantes mises en scène...
Lorsque les autorités les obligent à se rendre à Marbaden, l'enjeu est tout autre. Le hameau vit dans la terreur absolue depuis que ses petites filles sont enlevées les unes après les autres. Cette fois, les frères Grimm n'ont pas affaire à une illusion. Avec la très belle Angelika, ils vont découvrir que la forêt lugubre renferme un terrible secret, un monde de magie et de sortilèges peuplé des plus incroyables créatures...

Cela faisait longtemps que je voulais voir ce film. Tout en sachant qu'il n'était pas extraordinaire, j'avais vu la bande d'annonce et l'univers m'avait de suite attiré, de plus avec un casting si alléchant, il était impossible de passer à côté. Les frères Grimm est un étonnant mélange... Sous des apparences glauques et sombres ce film est en fait très drôle. J'ai bien aimé le petit côté loufoque des deux frères très bien interprété par Heath Ledger et Matt Damon.  On voit traverser de nombreuses références aux contes et à chaque fois on nous montre plus ou moins leur origine, un point très original du film. Cependant j'ai deux grandes déceptions pour ce film: des effets spéciaux et des décors qui laissent parfois à désirer et un comique qui tourne parfois au grotesque (surtout vers la fin du film).

Sans être grandiose, ce film reste agréable et drôle. 

Casting: Heath Ledger (Jacob Grimm), Matt Damon (Wilhelm Grimm), Monica Bellucci (la reinde du manoir), Lena Headey (Angelika), Jonathan Pryce (Le Général Delatombe), Peter Stormare (Mercurio Cavaldi)...

Bande d'annonce:

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Ce n'est pas le chemin de la maison de grand-mère    

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Val

7 avril 2013

Nouvelle série sur Arte: Real Humans, Harald Hamrell

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Synopsis général (allociné): Äkta Människor ("les véritables humains") se situe dans un monde parallèle où les robots humanoïdes (Hubot) sont devenus des machines courantes dans la société. Ces Hubots sont très réalistes et sont configurés de telle sorte à remplir une large demande. S'adaptant à tous les besoins humains, de la simple tâche ménagère à des activités plus dangereuses voire illégales, la société semble en dépendre. Une partie de la population refuse alors l'intégration de ces robots tandis que les machines manifestent des signes d'indépendance et de personnalité propre. 

Résumé épisode 1: Mimi est kidnappée par des trafiquants et séparée des autres hubots rebelles - les «enfants de David» - pour être vendue au marché noir. Leo, amoureux d'elle, part à sa recherche. Pendant ce temps, les Engman vont acheter un nouveau hubot pour le grand-père, Lennart, dont le précédent s'est cassé. Ils ressortent du magasin avec un modèle flambant neuf ainsi qu'avec une androïde d'occasion au passé mystérieux, qui n'est autre que Mimi, dont la mémoire a été effacée.

Résumé épisode 2: Un double meurtre a été commis dans la vieille maison où les «enfants de David» ont rechargé leurs batteries et la police se lance à la recherche des assassins. Inger accepte difficilement la présence d'Anita (alias Mimi), la nouvelle Hubote, tandis que de l'argent commence à disparaître dans le portefeuille de Hans. Roger regrette de plus en plus l'absence de Kevin, son beau-fils, et sa haine des Hubots ne fait que croître, en particulier vis-à-vis de celui avec lequel vit son ex-femme. 

 Ce que j'en ai pensé:  

Voici mon nouveau coup de coeur en matière de série ! On laisse tomber les vampires et compagnie pour rentrer dans du lourd et du lourd qui pourrait bien nous arriver... C'est ca qui est terrible avec cette série. On pourrait très bien appliquer les hubots à notre réalité, ils sont tout à fait en phase avec notre société. Alors pour rerésumer un petit peu: on suit plusieurs personnages différents, qui côtoient tous les "hubots" et chacun à son opinion sur ces derniers. Donc le sujet est abordé de façon diverses et adopte un plan large, bref le sujet est parfaitement exploité et on oublie aucun point de vue. Tout est pensé et calculé (chapeau aux scénaristes !). Cela est très important car le spectateur à déjà plus ou moins son opinion sur les intelligences artificielles et rapidement le scénario arrive à bouleverser tous nos a priori. Comme dans toutes les séries, au début on ne comprend strictement rien... ce qui d'habitude me dérange un peu mais là l'effet est totalement contraire ! Le mystère omniprésent est adictif !

A la première scène, j'ai pensé que ce serait plutôt une série d'épouvante avec des espèces d'hubots zombies qui tueraient tout les gentils humains, sauf que non, pas du tout, l'aspect épouvante y est mais pas dans ce sens et en très petites quantités. Toute la frayeur repose sur l'aspect imprévisible et morbide des hubots qui pourtant paraissent bien vivants. Le schéma film d'horreur basique avec les méchants d'un côté et les gentils de l'autre n'est pas du tout utilisé. On est quand même dans de la science fiction pure.

Face à la complexité et à la diversité des personnages, je vous les laisserai découvrir par vous même. Mais je peux quand même vous dire que j'ai particulièrement aimé Léo (Andreas Wilson) et que les hubots sont vraiment très très bien faits (une esthétique qui dérange bien entendu)

L'aspect social ressort très rapidement et j'ai senti que quelque chose cochait, quelque chose qui dérange sans qu'on sache pourquoi: c'est la condition sociale du robot. Certain ne ressentent rien mais ils sont indispensables aux humains, ils deviennent des êtres qui font partit de leur vie, même parfois des amis où des maris... D'autre, en l'occurence les "enfants de David" ressentent des choses et n'aspirent qu'à la liberté. Dans un cas comme dans l'autre c'est dérangeant car au delà de l'étrangeté il y a une réelle question philosophique. Ce sont les humains qui leur ont donné vie, programmé la moindre de leur réaction pour être comme nous, au final ils deviennent tellement parfaits et crédible qu'on ne discerne plus la différence. Dans ce cas là, quel parti rallier... Eh bien bizarrement, je penche plus pour les robots mais avant de dire que je suis folle, regardez cette série !

Je remercie les suédois pour cette petite série que je compte bien suivre avec assiduité. J'espère que les prochains épisodes seront à la hauteur!!!!!

Série de 10 épisodes. Diffusée sur arte tous les jeudi à 20h50 et 21h50 (du jeudi 04 avril au jeudi 02 mai). Et disponible sur arte replay pour les retardataires!

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"Les enfants de David"

Distribution : Andreas Wilson (Leo), Natalie Minnevik (Matilda), David Lenneman (Fred), Christopher Wagelin (Max), Saunet Sparell (Marylyn), Lisette Pagler (Mimi), Pia Halvorsen (Inger), Johan Paulsen (Hans), K re Hedebrant (Tobias), Leif Andrée (Roger), Eva Röse (Niska), Josephine Alhanko (Flash), André Sjöberg (Gordon) 

BANDE D'ANNONCE:   

 

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Val

7 avril 2013

La nuit de la 25ème heure, Edward Hogan

     41bnk9ILGCLDan, adolescent mal dans sa peau, passe ses vacances d’automne avec son père dans un complexe de loisirs type Center Parks, bungalows en forêt, vélos et piscine sous dôme. La mère est partie avec un autre, le père boit trop : ça ne va pas fort. Le garçon remarque alors Lexi, étrange jeune fille qui nage jour après jour dans l’étang glacial. Lexi est drôle, intelligente, lui donne confiance en lui, mais est aussi terriblement mystérieuse. Qu’en est-il de ces bleus sur son visage qui sont plus marqués à chaque rencontre ? Pourquoi semble-t-il être le seul à la voir ? Une seule chose est sûre : avant le passage à l’heure d’hiver, Dan risquera tout pour mettre à jour la menace qui pèse sur Lexi et briser le cycle de la terreur. Alors seulement, elle et lui pourront, chacun à leur manière, retrouver la paix et leur place en ce monde… (babelio)

Je n'était, à la base, pas spécialement emballée par la lecture de ce livre mais j'ai été agréablement surprise. L'écriture m'a d'abord parue assez anodine mais je me suis vite rendue compte que cette désinvolture avait quelque chose d'assez ironique et grinçant. L'auteur dresse une critique des classes moyennes, attachées à leur normalité sans vouloir la lâcher, qui dissimulent les remous de leur vie aux yeux des autres, quitte à faire certains sacrifices, notamment dans l'éducation de leurs enfants. 

Avant la lecture, l'idée de l'adolescent mal dans sa peau ne m'emballait pas, je craignais le côté mélodramatique de la chose. Et bien pas du tout. Dan m'a bien plu, il est intelligent et possède un petit humour sarcastique qui m'a fait sourire plus d'une fois. J'ai aimé son détachement par rapport aux choses, aux autres. Les moqueries qu'on lui a fait subir, sa situation familiale l'ont rendu plus fort et plus mûr ce qui en fait un personnage très intéressant.

L'intrigue m'a aussi beaucoup surprise, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais mais cela reste très bien réussi. La touche de fantastique est là mais juste comme il faut, le suspens et l'émotion aussi. L'ambiance de ce parc de loisirs est très originale et dénote avec le côté "thriller" du roman, encore un aspect hors du commun.

En définitive, ce roman m'a bien plu. Je n'ai pas été transportée comme celà m'arrive parfois mais j'ai vraiment eu l'impression de changer d'air, de lire quelque chose de différent, et je peux vous garantir que ça fait beaucoup de bien.

Alice.

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7 avril 2013

Entre chiens et loups, Malorie Blackman

68329789   Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coups de lois racistes et de bombes. C'est un monde où Callum et Sephy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin... Et s'ils changeaient ce monde ? (babelio)

Entre Chiens et Loups de Malorie Blackman est un best-seller en Angleterre, il y a raflé tous les prix de littérature jeunesse lors de sa sortie en 2002. Il figure depuis dans le classement de la BBC des 100 meilleurs livres toutes catégories confondues (le "BBC Big Read Top 100").

La lecture de ce livre m'a laissée totalement retournée. Et j'ai adoré. Il s'en dégage tellement d'injustice et de passion qu'il donne envie de se lever et de hurler. Même si ces sentiments ne sont pas présents dès le début du roman, ils grandissent crescendo, pour une fin au sommet.

   L'intrigue, même si elle n'est pas très originale, reste cependant assez osée. Le monde de Sephy et Callum et le même que le notre. A un élément près. Dans leur monde, les "Noirs" (les Primas) possèdent le pouvoir, alors que les "Blancs" (les Nihils) sont exclus de la société. Mais qui ne s'est jamais imaginé ça ? Même si la ségrégation telle qu'on peut la concevoir, séparant de façon physique les individus de couleur de peau différente (que ce soit aux Etats-Unis au début du XXème siècle ou l'Apartheid en Afrique du Sud) est "terminée", il ne faut pas oublier que le racisme n'est pas définitivement enterré. Et quoi de mieux qu'une histoire d'amour interdite, un Roméo et Juliettecontemporain, pour toucher le lecteur droit au coeur ? Et bien c'est un pari réussi. Dans ce roman, Malorie Blackman ne s'implique pas de façon extrêmement virulente mais avec beaucoup de légèreté au contraire. Son livre n'est pas un essai philosophique et reste un roman pour la jeunesse, mais écrit avec beaucoup de justesse. Les deux personnages son passionnants, leur histoire d'amour aussi. Elle n'a rien de niais ou de superficiel, elle est très forte et émouvante à la fois, mais surtout triste car, tout comme le lecteur, ils la savent vouée à l'échec.

Alice.

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Note sur l'auteur : Après avoir travaillé comme programmatrice informatique, Malorie Blackman se met à écrire pour les enfants et les adolescents. Son premier livre, Not So Stupid, un recueil de nouvelles est publié en 1990. Malorie Blackman devient une auteur à plein temps suite ausuccès recueilli par son premier roman Hacher qui sort en 1994 et qui est couronné par de nombreux prix. Depuis, cet auteur majeur de littérature jeunesseen Angleterre a signé 50 ouvrages. Auteur à succès, certains de ses livres sont des best-sellers en Angleterre. (source ICI)

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