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Val et Alice in Wonderland
28 mai 2013

Les âmes vagabondes, Stéphanie Meyer

Les ames vagabondes[1]Résumé: La Terre est envahie. L'humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Mélanie Stryder vient d'être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l'être qui tente de la posséder. Quelque part caché dans le désert, il y a un homme qu'elle ne peut pas oublier. L'amour pourra-t-il la sauver ?

Une bonne surprise avec Les âmes Vagabondes de Stéphanie Meyer qui m'a beaucoup plu ! Je suis particulièrement contente de ne pas avoir retrouvé un Twilight bis déguisé par un contexte nouveau, après le succès qu'à connu cette saga il aurait été normal que l'auteure n'arrive pas à se détacher de ses personnages... Le pari était très interressant pour Meyer qui a prouvé qu'elle pouvait s'éloigner de l'univers fantastique pour gagner en maturité avec la science-fiction.

Je n'ai rien à redire du côté de l'histoire et des personnages. La communauté humaine souterraine est très crédible et l'auteure anticipe à merveille les réactions que l'on pourrait avoir dans un contexte similaire (après l'invasion les humains doivent vivre cachés et l'arrivée de Gaby suscite un accueil mitigé...). La relation ambiguë entre Gaby, Mélanie, Jared et Ian attire l'attention, elle est assez complexe pour ne pas tomber dans une romance banale et sans intérêt. Bien qu'elle occupe une place centrale elle reste bien dosée.  

L'environnement qui oscille entre désert et grottes m'a aussi ravie, tous les détails de l'architecture de cette dernière révèlent une grande maîtrise de la description. En revanche, je n'ai pas aimé les récits de Gaby sur les différentes planètes où elle a vécu, certains étaient trop tirés par les cheveux à mon goût, mais c'est l'intention qui compte ^^. J'ai aussi apprécié le fait qu'il n'y ai pas de "traditionnel combat final" mais plutôt une ambiance de danger perpétuel qui rend le récit encore plus prenant.

Au début je pensais suivre Mélanie mais au final c'est plus l'histoire de l'âme Vagabonde alias Gaby. Passée la gêne, je me suis rendue compte que ce point de vue était encore plus intéressant car ce n'est pas les questionnements habituels d'une jeune femme que nous avons mais plutôt ceux d'un être qui n'a rien à voir avec nous mais qui petit apprends à nous apprivoiser ! De plus, on à également accès aux pensées de Mélanie et grâce à cela on peut bien se rendre compte de la différence entre les âmes et les humains. La cohabitation est dure au début et quasiment jusqu'à la moitié du livre est consacrée à l'évolution des relations des deux jeunes femmes. Meyer est décidément passée maître dans l'art des conflits intérieurs, la preuve ici est encore plus flagrante qu'avec Bella...La deuxième partie quant à elle s'accelère considérablement et on prend plus de plaisir à lire.

L'écriture n'est cependant pas excellente mais je pense que si certaines tournures de phrases m'ont gêné, c'est en grande partie du à la traduction...

Bonne lecture ! :D

Val

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28 mai 2013

1984, George Orwell

1984

4ème de couverture : De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartir comme un flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le feu aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée.

Je voulais lire ce livre depuis pas mal de temps, tout d'abord parce qu'il s'agit d'un classique dont je n'avais entendu que du bien mais aussi parce qu'il constitue un texte de référence en matière de dystopie (Suzanne Collins, l'auteur de Hunger Games, n'a rien inventé d'exceptionnel...).

Ce roman et séparé en trois parties. La première m'a bien plu mais sans plus, j'ai lu les deux dernières comme si ma vie en dépendait (mais tout en les savourants ^^). 

Dans ce roman, on suit le personnage de Winston, un membre plutôt banal (en apparence) du Parti Extérieur (voir image pyramide ). Dans la première partie du roman l'histoire se met doucement en place. On suit Winston tout au long de ses journées, au Ministère de la vérité où il travaille, ainsi que chez lui. Cela nous permet d'avoir une idée plus précise du mode de vie des habitants de l'Océania, des événements qui rythment leur quotidien. 

Au début, Winston m'a paru un peu faible, je m'attendais a un sorte de super-héros se battant pour défendre ses convictions mais je n'ai trouvé qu'un docile fonctionnaire essayant de paraître le plus inoffensif possible... Mais après réflexion, je pense que cet aspect "monsieur-tout-le-monde" qui semble s'accrocher à Wilson constitue en réalité une des forces  du roman. On voit comment il développe ses réflexions personnelles au détriment de la doctrine imposée par le Parti (L'Angsoc), comment il enfreint les règles qui garantissaient sa survie. Il se transforme de façon rapide, notamment grâce à la relation amoureuse illégale qu'il entretient avec Julia.

La deuxième partie du roman est majoritairement constituée d'extraits du livre écrit par Goldstein (un "ennemi du Parti"). J'ai l'ai trouvé passionnant, il constitue presque un essai politique, qui analyse chacun des rouages faisant fonctionner le Parti. Il explique en quoi la guerre est indispensable au bon fonctionnement du Parti, même si elle ne se justifie pas d'un point de vue purement matériel (chaque Etat possède une économie intérieure indépendante). Il dresse une sorte de "théorie des classes sociales" plus vraie que nature, il explique comment l'instauration d'un tel régime a été possible... Toutes les réflexions abordées sont très justes et trouvent leur fondement dans des événement historiques bien réels, que ce soit la Révolution française, le totalitarisme de Staline ou d'Hitler. Toutes les réflexions autour de la doublepensée (=capacité à faire coexister dans son esprit deux idées opposées en les acceptants toutes les deux, mettant ainsi en veilleuse l'esprit critique.) et de la novlangue (=langue officielle du Parti) sont aussi très intéressantes.

La troisième partie du roman approfondit en quelque sorte les thèses énoncées précédemment à travers différentes péripéties plutôt tragiques. L'auteur propose une remise en question effrayante de tout se que nous connaissons, de nos convictions profondes, et cela fait froid dans le dos. Parce que cela paraît réel. Toutes ses petites idées qu'il introduit dans notre esprit et qui bouleversent nos certitudes apportent des réflexions captivantes et, quelque part, essentielles

Je conseille vivement ce livre à chacun d'entre vous, sans doute un des meilleurs que j'ai lus.

Alice.

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Extraits :

Se confesser n'est pas trahir. Ce que l'on dit ou fait ne compte pas. seuls les sentiments comptent. S'ils peuvent m'amener à cesser de t'aimer, là sera la vraie trahison.

"Si je le désirais, avait dit O'Brien, je pourrais m'envoler de ce parquet et flotter comme une bulle de savon". Winston étudia cette phrase. S'il pense qu'il flotte au-dessus du parquet et si, en même temps, je pense que je le vois flotter, c'est qu'il flotte.

 

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carte : en rose = Océania / en violet = Eurasia / en vert = Estasia / en jaune = disputé

 

25 mai 2013

Bright Star, Jane Campion

Bright starJe n'avais entendu que du mal de ce film mais comme je peux me montrer têtue, j'ai quand même décidé de le voir surtout que j'avais du mal à imaginer un Jane Campion mauvais. J'ai vu et j'ai adoré ! Mais vraiment ! Ce film est aussi beau qu'émouvant.

Résumé: Londres, 1818. Un jeune poète anglais de 23 ans, John Keats, et sa voisine Fanny Brawne entament une liaison amoureuse secrète.
Pourtant, les premiers contacts entre les deux jeunes gens sont assez froids.
John trouve que Fanny est une jeune fille élégante mais trop effrontée, et elle-même n'est pas du tout impressionnée par la littérature.
C'est la maladie du jeune frère de John qui va les rapprocher. Keats est touché par les efforts que déploie Fanny pour les aider, et il accepte de lui enseigner la poésie.
Lorsque la mère de Fanny et le meilleur ami de Keats, Brown, réalisent l'attachement que se portent les deux jeunes gens, il est trop tard pour les arrêter. Emportés par l'intensité de leurs sentiments, les deux amoureux sont irrémédiablement liés et découvrent sensations et sentiments inconnus. " J'ai l'impression de me dissoudre ", écrira Keats. Ensemble, ils partagent chaque jour davantage une obsédante passion romantique qui résiste aux obstacles de plus en plus nombreux. La maladie de Keats va pourtant tout remettre en cause...

Casting: Abbie Cornish, Ben Whishaw, Paul Schneider, Kerry Fox

Avis aux impatients, ce film n'est pas fait pour vous ! En effet, l'histoire met très très longtemps à se mettre en place, mais toutes les fans de Jane Austen et d'autres écrivains romantiques apprécieront cette lenteur et l'intensité qu'elle engage. Le scénario, lui aussi très Austinien, et l'époque raviront celles qui aiment les belles histoires d'amour encrées dans la société anglaise du début du XIXème. Pour ma part, je garde à l'esprit les sublimes costumes de la très coquette Fanny ainsi qu'une scène: celle où Fanny et sa petite soeur élèvent des papillons dans leur chambre en attendant le retour de Keats. Magnifique ! La tendresse infinie qui se dégage de l'amour de Keats et de Fanny m'a beaucoup émue, quant au lien fusionnel qui se créé au long du film, il n'a rien de cliché ou de surfait. Embelli par l'envoutante poésie de John Keats et par la poésie de l'image, vous serez transporté par la douceur et la force de ce premier amour.

Un film empreint de sensibilité et de beauté... Gros gros coup de coeur !

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Val

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17 mai 2013

Pourquoi j'ai mangé mon père ?, Roy Lewis

Résumé de l'éditeur: Approchez Homo sapiens ! Ce livre vous fera hurler de rire ! Faites la connaissance d'une famille préhistorique : Edouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu ; Vania, l'oncle réac, ennemi du progrès ; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt ; Edwige, Griselda et autres ravissantes donzelles... Ces êtres délicieux font le monde autour d'un feu en dégustant des os à moelle.Regardez-les découvrir l'amour, s'essayer à la drague, se battre avec l'évolution...

Situations rocambolesques, personnages hilarants d'un monde où l'homme est pourtant déjà homme : batailleur, jaloux, ingrat et aussi rétrograde. Un miroir à consulter souvent. Pour rire et réfléchir.

 

Comme le présente ce pertinent résumé, Pourquoi j'ai mangé mon père ? est un mélange intéressant entre petite histoire drôle et conte philosophique. Le contexte est original et je n'ai pas souvent eu l'occasion de lire des romans mettant en scène des hommes préhistoriques... A vrai dire c'est ce qui m'a le plus plu ! En effet l'auteur fait parler ses personnages comme des gens tout à fait normaux voire même très éduqués, le contraste surprend (surtout qu'au début je ne m'attendais pas à un livre comique...) et très vite l'absurdité des dialogues s'est transformée en fou rire ! Le déroulement est lui aussi très bien, il retrace l'évolution de la tribu à travers des épisodes anodins qui ont pourtant forgé ce que nous sommes aujourd'hui. 

Les situations sont elles aussi très drôles et très représentatives des personnages tous très... très spéciaux disons... ^^ Chacun a un caractère et un talent propre qui aporte son petit quelque chose à la lente marche de l'évolution humaine. Le narrateur, Ernest, fait aussi beaucoup rire par son ton très professeur et par ses réflexions toujours très recherchées (et qui n'ont pas lieu d'être...). Son père quant à lui trouve toujours des idées dignes des plus grands savants mais reste stupéfait devant un dessin effacé comme par magie (après une pluie) ou encore prend peur quand un des frères lui dessine une deuxième ombre qui "s'arrache" quand il bouge... En d'autre terme Einstein mais avec l'innocence de Peter Pan (petit clin d'oeil à l'ombre ^^'). Mais même dans leur bétise, les personnages se sentent toujours supérieurs et chacun est convaincu d'agir toujours pour le bien de l'humanité sans essayer de comprendre le point de vue des autres... Ainsi s'affrontent (gentiment) Edouard, le père, et son frère Vania. Encore une fois, c'est très intéressant d'avoir sous les yeux ces deux points de vue (le progrès et l'anti-progrès). On peut réfléchir objectivement et se forger notre propre opinion en pesant le pour et le contre. Mais d'une manière générale, ce livre n'aborde pas que ce sujet, je vous parle du plus évident mais je suis sure que vous en trouverez d'autre ;)

J'ai trouvé la fin un peu sordide même si elle parle d'elle même et elle m'a laissé un petit goût amer, un dernier rire mais jaune cette fois...

A chaque passage on voit directement où l'auteur veut en venir. Trop prévisible me direz-vous. Eh bien pas du tout, au contraire on savoure les évènements avec délice et on ne peut s'empécher de sourire devant l'ironie de l'auteur et devant la finesse du jeu entre les personnages et le lecteur qui petit à petit se rend compte qu'il rit aussi de lui même. En effet, Ernest et sa horde ne sont en fait qu'une caricature de ce que nous sommes : des Hommes. Je le conseille réellement à tous ceux qui veulent lire quelque chose de simple, de bien écrit et de distrayant tout en gardant l'impression de ne pas avoir perdu son temps pour autant !

Val

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5 mai 2013

The Agency - tome 3 : Les secrets du Palais, Y.S. Lee

the-agency-3

HIVER 1860. Nouvelle mission pour Mary, et pas des moindres : la reine Victoria en personne fait appel à l'Agency pour découvrir qui, parmi son entourage, dérobe jour après jour les objets d'art de Buckingham.
Mais la tâche se complique : le beau James est lui aussi mandaté pour les travaux du palais, alors que sa relation avec Mary est plus tumultueuse que jamais ! Et voici qu'il met au jour un complot contre la reine... (source)
Premières pages du livre ICI

     J'ai acheté ce roman dès sa sortie française que j'attendais depuis plus d'un an. J'ai honte de le dire mais je l'ai dévoré en une soirée, la patience n'est pas mon fort... ^^ Au final, j'ai quand même été pas mal déçue (ça m'arrive beaucoup ces temps-ci, je crois que je deviens difficile), il manquait entre autres à ce roman le petit quelque chose qui m'avais plu dans les deux premiers tomes.

J'étais ravie à l'idée de retrouver la ville de Londres à l'époque victorienne que j'affectionne tant mais Les secrets du Palais n'a pas complètement répondu à mes attentes... C'est sans doute dû au fait que le plus gros de l'action se déroule dans le Buckingham Palace et non pas dans les rues de la ville. Ce côté un peu enfermé ne m'a pas trop plu, je n'ai pas retrouvé l'ambiance brumeuse et entêtante des premiers tomes. Il est possible que Y.S. Lee, par ce changement de décor, aie voulu plonger le lecteur dans l'intimité du Palais mais j'ai eu du mal a m'y faire, j'ai trouvé que c'était trop peu précis et que cela manquait de réalisme. 

Mais ce qui m'a le plus déçue c'est l'intrigue en elle même, l'enquête, qui était vraiment très mal construite, trop simple et sans originalité. Elle n'était pas captivante, je n'ai pas été emportée et la lecture ne m'a donc pas marquée. Tout ce déroulait un peu trop facilement et rien n'avait vraiment d'intérêt... J'ai même trouvé la fin presque grotesque (spoiler : C'est la Reine Victoria qui déjoue les plans du "malfaiteur", au milieu des égouts du palais...). Tout ce qui tournait autour du père de Mary était plutôt bien fait mais un peu léger quand on pense à l'ampleur donnée par l'auteur à cette figure paternelle dans les premiers tomes.

Le point positif majeur de ce roman reste donc la relation entre James et Mary qui évolue enfin, je crois que je n'aurai pas supporté d'attendre un tome supplémentaire. Et j'ai retrouvé James avec grand plaisir, son arrogance et son ironie toujours au rendez-vous ^^

En conclusion, un livre trop simple et sans surprises dignes de ce nom. Y.S. Lee a apparemment voulu introduire beaucoup de choses différentes dans son roman (Le père de Marie, la disparition d'objets, l'assassinat, le complot, le Prince Edward, la relation James/Mary, Octavius Jones....) sans réussir a bien les ordonner pour mettre en lumière les plus importantes. On reste donc avec une impression de bâclé, d'un roman fait à la va-vite qui perd beaucoup de son potentiel en chemin...

Alice.

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3 mai 2013

Real Human: ce que j'en ai pensé...

La série se termine (toute les bonnes choses ont une fin...) et je peux enfin dire qu'elle fait partie de mes préférées ! 

Je ne vais pas refaire de description détaillée du scénario ni de présentation de fiche technique (pour cela voir ici)  mais je vais tout simplement vous donner mon avis: Cette série est tout simplement haletante ! En plus d'une intrigue sensationnelle, elle propose des questions morales extrêmement intéressantes et une palette émotionnelle riche et sans censure. Bref tout ce qu'on peut attendre d'une bonne (voire excellente) série... Certes elle est assez complexe donc pas moyen de louper un épisode sans être "largué". En effet les relations et les opinions évoluent sans cesse et de nombreux mystères sont dévoilés tout au long des épisodes. Les rôles sont joués à la perfection, avec mention spéciale pour les hubots et pour l'acteur Andreas Wilson alias Léo ^^ Cet acteur est un vrai coup de coeur et je laisse présager une belle carrière... Seul petit bémol la fin qui est pour moi un peu trop rapide et un tantinet bâclée (et triste aussi d'un certain point de vue). Beaucoup de questions sont laissées en suspend et encore aujourd'hui je cogite sur le pourquoi du comment (heureusement qu'il passe en replay). Je n'espère qu'une chose: une deuxième saison et vite ! (impossible autrement... :D)

 

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étoile

 Val

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